Beatrix Potter – Le fabuleux destin d’une auteure anglaise du XIXe siècle
Quand Beatrix POTTER rime avec enchantement – le Fabuleux destin d’une auteure du XIXe siècle en Angleterre.
Ne vous y trompez pas, Beatrix Potter n’a rien en commun avec Harry (Potter). Ils ont juste en commun une incroyable faculté d’imagination. Beatrix Potter est la créatrice géniale de petits personnages devenus grandement célèbres.
Beatrix est née à Londres en 1866. Issue d’une riche famille, elle fut élevée par des gouvernantes et voyait très peu ses parents. Elle avait un frère, Beltram, avec lequel elle s’entendait très bien. Ils étaient très complices, malgré leurs six ans de différence.
Heureusement qu’il y avait Beltram car Beatrix était très solitaire et les filles n’allaient pas à l’école à cette époque. Les leçons avaient lieu à la maison dans une salle d’étude. Les enfants avaient là un veritable zoo avec des lapins, des souris, des lézards, un serpent, une chauve-souris, une grenouille, des chenilles …
Beatrix était passionnée par le dessin. Elle était une véritable observatrice et elle était très douée pour reproduire ces animaux. Elle adorait passer du temps dans la nature. Son père l’amenait aussi souvent visiter des musées ou des galeries. Elle partait l’été dans la campagne écossaise où la famille avait une grande demeure, sans oublier ses petits animaux. Tout le monde partait en train pour trois mois. En Ecosse, Monsieur Potter aimait la pêche et la photographie et les enfants couraient librement dans la campagne et dans les bois. Ils étaient heureux et libres comme l’air. Beatrix passait des heures à observer la nature et à dessiner animaux, fleurs et champignons.
Plus tard, elle se mit à dessiner des cartes qui représentaient ses petits animaux habillés en hommes. A l’âge de 27 ans, en septembre 1893, elle écrivit une lettre à un petit garçon, Noël Moore qu’elle connaissait et qui était malade. Pour le distraire, elle lui envoya le récit des aventures de son lapin Pierre. En réalité, elle en avait deux, Pierre et Benjamin.
Son premier livre a été édité avec cette histoire. Elle se mit à écrire d’autres avec différents petits animaux. Et c’est ainsi que Pierre devint le petit lapin le plus célèbre au monde.
A cette époque, les femmes ne travaillaient pas à l’extérieur. Beatrix songea à faire imprimer son premier livre elle -même en noir et blanc. Puis en 1902, un éditeur de Londres, Frédéric Warne le publia en couleurs. Ces petits livres, carrés, pas trop chers ont permis à beaucoup de parents de les acheter pour leurs enfants. Les livres eurent un succès immédiat. En un an, 50.000 exemplaires de Pierre Lapin ont été vendus. Beatrix gagna suffisamment d’argent avec ses petits livres pour ne plus dépendre de sa famille et elle acheta une petite maison avec une ferme et bien sûr … des animaux, à Hill Top, dans la région des Lacs du Lake District, dans le Nord-Ouest de l’Angleterre, une terre qu’elle aimait tant.
Elle ne revenait à Londres que de temps en temps, pour voir ses parents. Le reste du temps, elle écrivait et dessinait, en prenant ses décors et les paysages de son village et du Lake-District. Elle avait un ami, William Heelis, qui l’avait aidé à acheter de nouvelles terres avec beaucoup de dévouement. Beatrix et William finirent par se marier et à l’âge de 47 ans, Beatrix trouva l’affection qui lui avait manqué toute sa vie.
Elle devint une véritable éleveuse de moutons et elle avait de grands troupeaux de la belle race de la région, avec lesquels elle remportait de nombreux prix dans les concours agricoles.
Beatrix Potter était une écologiste passionnée. Toute sa vie, elle a continué à acheter des terres dans la région des Lacs. Son but ultime était de protéger les paysages et d’empêcher le plus possible que l’on y construise toujours plus. A la fin de sa vie, Beatrix était riche et célèbre, mais elle détestait la publicité et elle vécut retirée parmi ses paysages, ses animaux et ses petits personnages qui lui avaient inspiré tant de dessins et de livres. Elle offrit là, le plus merveilleux cadeau aux petits comme aux grands.
Beatrix Potter s’est éteinte le 22 décembre 1943, à l’âge de 77 ans. N’ayant pas eu d’enfant, elle qui les a pourtant chéris toute sa vie, fit don de toutes ses propriétés au National Trust, une association de protection des lieux historiques et des paysages. Aujourd’hui encore, son domaine est totalement protégé, comme elle le souhaitait.
En s’envolant, Beatrix Potter laissait au monde un héritage considérable, ses livres, qui ont fait rêver tant de générations d’enfants, qui, devenus grands ont transmis à leur tour, leurs merveilleux ouvrages à leurs propres enfants ou petits-enfants.
Merci Madame Potter,
Vos petits personnages sont aussi devenus les Nôtres.
Merci de votre lecture.
2 réflexions sur « Beatrix Potter – Le fabuleux destin d’une auteure anglaise du XIXe siècle »
C’était une femme remarquable et avant gardiste pour l’autonomie des femmes de l’époque. Elle avait du caractère et obtint le respect de tous, y compris sa famille, pour laquelle elle transgressa les règles de l’époque. Talentueuse, son malheur est de n’avoir pas eu d’enfants, qui auraient pu profiter avec bonheur de ses contes et dessins. Merveilleuse Beatrix.
Merci beaucoup chère Catherine 🙂