Noël au Moyen Âge
Les célébrations chrétiennes et les fêtes d’inspiration païennes rassemblaient parallèlement les foules.
Au Moyen Age, la célébration de Noël est précédée par une période de jeûne qui débute le 11 novembre, à la Saint Martin, puis d’un autre de 8 jours, juste avant Noël. Ce jeûne voit sa fin compensé lors du réveillon, où après la messe de minuit, vêtu de beaux habits, on célèbre avec joie la naissance du Christ.
Pendant la période de l’Avent, des troupes de théâtres donnent des représentations sur les parvis des églises. Jusqu’au XIIe siècle, elles reprennent des passages de la liturgie de Noël sous forme de scénettes accessibles à tous. Ces pièces se transforment peu à peu en mystères, des spectacles plus élaborés qui s’inspirent d’histoires et d’anecdotes issues des évangiles apocryphes.
Mais ces mystères ont été jugés trop profanes par l’Eglise qui les chassa des parvis des églises et les supprima même en 1677.
Des fêtes populaires d’inspiration païenne se déroulent parallèlement aux fêtes chrétiennes.
Pour la fête des Fou héritée des saturnales romaines et qui se déroule les jours qui suivent Noël, les rôles sociaux sont inversés : les valets deviennent des maîtres, les femmes deviennent des hommes et inversement.
La fête de l’âne, le 14 janvier, commémore la scène biblique de la fuite en Egypte de la Sainte Famille. Une jeune femme entre alors dans l’église avec un nouveau-né dans les bras tel Marie tenant Jésus et plus surprenant, durant la messe, un « Hi-han » général ponctue la fin de chaque prière.
Ces pratiques ne résistèrent pas longtemps à la censure de cette époque médiévale.
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