Léonard de Vinci : grand maître et génie de la Renaissance – carnets et graphologie
Autoportrait supposé de Léonard de Vinci probablement réalisé en 1510-1515. Ce dessin à la sanguine est communément reconnu comme un autoportrait original.
Le Clos Lucé
Où Léonard de Vinci passa les trois dernières années de sa vie.
Les carnets de Léonard
12 Codex originaux rapportés par Napoléon Bonaparte lors d’une campagne d’Italie et légués à L’Institut de France. C’était un Trésor de guerre. Chacun de ces carnets est aujourd’hui évalué à 55 millions d’euros chacun soit une valeur de 600 millions d’euros pour les 12. Dans ses carnets, Léonard notait ses pensées et réalisait des croquis de botaniques, de dessins, d’architecture.
Lien pour les regarder en détail :
Léonard de Vinci était gaucher et écrivait à l’envers. Pour lire ses écrits, il faut utiliser un miroir – on parle d’une lecture spéculaire – speculum – le miroir. Et ils sont écrits dans un dialecte toscan. Ce procédé lui demandait moins d’effort et permettait d’éviter de laisser des traces d’encre comme il arrive souvent aux gauchers qui écrivent de gauche à droite.
Les codex Leicester, Atlanticus, Windsor et Arundel
Nous ne connaissons qu’un tiers environ des 6000 feuillets que Léonard de Vinci a laissés à sa mort, principalement sous forme de carnets ou de codex. Dans ses dernières années, l’artiste avait mis de l’ordre dans ses notes, les rassemblant par grands domaines de connaissance, et avait préparé leur publication. Un traité de peinture, un traité sur les ombres et la lumière, un traité d’anatomie, un autre sur les machines etc. Son héritier et élève Francesco Melzi se retrouva pourtant incapable de les publier. A la fin du XVIe siècle, certains carnets de Léonard sont volés, démembrés et découpés par un italien du nom de Pompeo Leoni, puis vendus et dispersés. Aujourd’hui, quatre pays se partagent les principaux écrits de l’artiste : L’Italie et la France où Léonard a vécu, mais aussi l’Angleterre et l’Espagne. Mais certains carnets appartiennent aussi à des particuliers comme le codex Leicester acquis par Bill Gates en 1994.
Les 3 plus importants Codex sont :
– Le codex Atlanticus à la bibliothèque Ambrosienne de Mila, en Italie, comprenant 1119 feuillets.
– Le codex de la Royal collection du château de Windsor en Angleterre.
– Le Codex Arundel au British Museum
(Nous avons parlé des 12 codex qui se trouvent à l’Institut national de France dans un précédent article). Ces documents sont essentiels pour la compréhension des arts, des sciences et des techniques de la Renaissance. Léonard s’y montre d’une audace et d’une curiosité insatiables. Chaque feuille est un petit univers souvent sans lien avec la page précédente. A ses réflexions, Léonard mêle les notes qu’il a prises lors de ses lectures. Expériences scientifiques et propos artistiques se mélangent et sont régulièrement émaillés d’anecdotes et de remarques personnelles, et comme on peut le lire, si Léonard pose la plume, c’est tout simplement parce que « la soupe refroidit ».
Le Codex Forster
La minutie bien connue avec laquelle Léonard de Vinci a dessiné ses machines, tout comme ses études sur l’anatomie humaine, est d’autant plus surprenante que ces œuvres d’art se trouvent dans des carnets de petite taille. Sur cette photo, sont réunis les trois carnets formant le Codex Forster. Ils ont pour dimension environ 9 cm sur 6.
Léonard de Vinci – analyse graphologique
Sur sa vie privée, Léonard est peu loquace. En dépit des milliers de notes qu’il a laissées, l’artiste reste très discret sur ses états d’âme et ne confie presque rien de ses sentiments. Léonard était gaucher et écrivait « en miroir », de droite à gauche. Il était par ailleurs capable de dessiner des deux mains : il était donc ambidextre.
Une graphologue a étudié cette manière d’écrire sans savoir qu’il s’agissait de Léonard de Vinci. Voici ce que la graphie du maître a révélé :
« Absence de marge en haut et à gauche. On peut en déduire qu’il s’agit là d’un homme d’action qui vit un peu dans la précipitation. Dans certains cas exceptionnels, c’est le fait d’un scripteur dont la vitalité est supérieure à la moyenne.
L’écriture est très aérée, cela indique un besoin naturel de clarté et d’indépendance, mais aussi la faculté de s’effacer pour mieux se laisser imprégner par les éléments, l’inconnu, caractère courant chez les intuitifs qui ont des dispositions extraordinaires de la pensée, pouvant devenir des visions.
L’écriture est de type solaire, les tapes s’envolent, les jambages sont gonflés, le trait est en relief – et respire le calme, l’harmonie, la douceur, l’écoute et le désir de conciliation.
Elle présente des composantes féminines souvent visibles chez les artistes.
Ce type d’écriture peut appartenir à des caractères d’exception, de grande ambition. De là, découle une intelligence remarquable, à la fois pragmatique, empirique, accompagnée d’un sens aigu de l’observation, une intelligence conceptuelle et intuitive tournée vers l’esthétisme et la contemplation.
Nous avons donc affaire à un homme doué de passion, qui touche, qui crée, mais aussi qui peut abandonner ce qu’il entreprends que l’impulsion s’épuise.
Il est avide de connaissances, l’esprit sans cesse en éveil, à la recherche d’idées nouvelles. Il donne la solution à laquelle personne n’avait pensé.
Il ne se laisse pas facilement approcher ou apprivoiser. C’est avant tout un être indépendant. Il sera difficile de ranger cet homme atypique dans une norme. Il faut le ménager et surtout veiller à ne pas le mettre dans des conditions médiocres et répétitives.
C’est un veilleur, un concepteur. Il lui faut bouger, voyager, rencontrer. Il est plus à sa place en travailleur indépendant.
La recherche, les mathématiques, l’informatique, la philosophie, l’architecture, le professorat, les métiers d’esthètes pourront lui convenir.
Cette Chronique fait référence à mes publications FB de la semaine du 10 au 22 mars 2022.
Je vous invite à vous y abonner