Moyen Âge et Châteaux Forts

Moyen Âge et Châteaux Forts

Voici une illustration des travaux paysans avec une scène de fenaison. Au premier plan, une femme râtelle du foin et une autre le met en meule à l’aide d’une fourche. Il est en effet étalé chaque matin pour le sécher et rassemblé chaque soir en meulons pour éviter l’humidité de la nuit. Cette activité souvent féminine contribue à faciliter le séchage du foin avant qu’il soit ramassé.

Trois faucheurs forment des andains au second plan à droite, en laissant de petites bandes d’herbe non fauchée. La coupe a lieu en plein soleil, c’est pourquoi chacun s’est protégé la tête d’un chapeau ou d’un tissu. Les faucheurs portent une courte chemise de toile fendue sur les cuisses et travaillent jambes et pieds nus. D’autres personnages minuscules sont représentés dans une barque sur le fleuve, dans l’escalier menant à la poterne et dans l’escalier couvert à l’intérieur du palais.

La scène se déroule en bordure de Seine, dans un champ situé à l’emplacement de l’hôtel de Nesle, résidence parisienne du duc de Berry. On y trouve de nos jours la bibliothèque Mazarine. Comme ici, les prés représentés dans les calendriers sont souvent situés près d’un ruisseau ou d’un plan d’eau. De l’autre côté du fleuve s’étend dans toute sa longueur le palais de la Cité, siège de l’administration royale, avec successivement les jardins du roi, la Salle sur l’eau, les trois tours Bonbec, d’Argent et César, puis la tour de l’Horloge. Derrière la galerie Saint-Louis au centre, les deux pignons de la Grande Salle, le Logis du roi et la tour Montgomery. À droite, la Sainte-Chapelle. Selon Stirnemann, il s’agit de la suite de la scène de Mai, avec la cérémonie du mariage qui s’est déroulée dans ce palais : les invités y gravissent un escalier extérieur.

Selon Meiss, la miniature, attribuable à Paul de Limbourg, fut achevée par Jean Colombe ; d’après Cazelles, elle date de 1440 au vu des bâtiments représentés. Même si le dessin sous-jacent est de la main des frères de Limbourg, le peintre intermédiaire qui pourrait être Barthélemy d’Eyck y a laissé plusieurs indices montrant qu’il a au moins achevé la peinture : la peau blanche et les yeux des paysannes du premier plan laissant voir leurs pupilles et le blanc, mais aussi quelques ombres projetées sous la barque et la robe de la paysanne de droite, et enfin les petits personnages du palais.

Sources : Raymond Cazelles, Les Très Riches Heures du duc de Berry, 2001 et Perrine Mane, la vie dans les Campagnes au Moyen Age.

Au début du Moyen-Âge fleurissaient les châteaux à Motte, ancêtres des châteaux forts.

Le château à motte se situe au cœur du Parc André Delibes, au lieu dit : la Haie Joulain et à proximité immédiate du bourg de Saint Sylvain d’Anjou (commune nouvelle de Verrières en Anjou).

Comme son nom l’indique, un château à motte c’est avant tout une butte de terre, souvent artificielle, sur laquelle on a ajouté d’une tour carrée en bois. Ce donjon est le cœur du château puisqu’il sert à la fois de tour de guet, et est le symbole du pouvoir du seigneur sur les terres alentours. Mais c’est en réalité bien plus que cela ! C’est un lieu de vie autonome regroupant le seigneur, sa famille, ses serviteurs et ses soldats au sein d’un même lieu. On y trouve donc à la fois des éléments défensifs (donjon, enceinte, …) d’habitation (bergerie, maison des chevaliers, maison du seigneur…) et des bâtiments et lieux utilitaires (grange, cuisine, forge, puits, …) Pour résumer, un château à motte c’est donc à la fois un lieu défensif, de résidence et un symbole de pouvoir.

Source : La France du Moyen Âge – S. Cassagnes-Brouquet

Partage du royaume de Clotaire Ier entre ses quatre fils

Grandes Chroniques de France, enluminées par Jean Fouquet, Tours, vers 1455-1460. Paris, BnF, département des Manuscrits, Français 6465, fol. 25 (Troisième Livre)


Scène du partage du royaume de Clotaire Ier, roi mérovingien, entre ses quatre fils figurée ici par Jean Fouquet dans le palais de la Cité tel qu’il apparaissait au XVe siècle et l’assassinat de Sigebert Ier. Voulant usurper le pouvoir au détriment de ses frères, Chilpéric s’empare du trésor de son père et s’assure le soutien des grands du royaume. Ses frères, Sigebert, Gontran et Charibert, le surprennent à Paris et font valoir leurs droits. La scène se situe dans l’île de la Cité.

Assassinat de Sigebert Ier (au premier plan) :
Lors du siège de Tournai, ville dans laquelle Chilpéric et sa famille se sont réfugiés, un émissaire de Frédégonde transperce la gorge de Sigebert allongé sous sa tente.

Cette Chronique fait référence à mes publications FB de début juin 2022.

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