Templiers : Lettres de change, Navires, Temple de Paris et Commanderies
Les Premières Lettres de Change
Parce qu’ils font régulièrement le voyage entre l’Orient et l’Occident, les Templiers ont su profiter de leur vaste réseau de maisons pour utiliser (et non inventer) le système de la lettre de change ou une attestation de crédit. Un pèlerin pouvait déposer dans une commanderie ses richesses contre un document dûment authentifié . A son arrivée à Acre ou à Jérusalem, il présentait ce document au payeur de l’Ordre qui lui remettait l’équivalent de la somme déposée dans la commanderie. Ainsi le pèlerin avait-il fait la route sans trop d’argent, et donc, sans craindre d’être dépouillé durant son long et incertain voyage. Bien souvent, les pèlerins ne revenaient pas (morts en chemin) et les bénéfices restaient à l’Ordre. Source : Les Templiers Larousse
Les nefs (bateaux) des Templiers
Pour rallier la Terre sainte, la voie maritime est la plus rapide et la plus sûre… (Quoique pas toujours). Aussi, après la première croisade, un intense trafic est mis en place entre l’Occident et l’Orient, au départ des ports méditerranéens de Marseille, de Messine ou de Brindisi et à destination d’Acre. La plupart des navires est affrétée par des banquiers lombards, vénitiens ou génois, mais très tôt, les Templiers vont aussi constituer leur propre flotte marchande. La Santa Anna, le Faucon, la Bonne aventure, la Rose du Temple sont des navires qui sont nommés dans des anciens documents financiers templiers. Ces bateaux sont des nefs, parfois des galères ; certains sont la propriété de l’Ordre, d’autres sont loués, et tous acheminent en Palestine pèlerins, chevaliers, vivres, matériel et argent. En banquiers avisés, les Templiers n’oubliaient pas de négocier avec les autorités, obtenant souvent d’être exemptés des droits de douanes ou d’octroi. Source : Les Templiers Larousse.
L’enclos du Temple de Paris
Véritable ville dans la ville, l’enclos du Temple s’étendait sur six hectares autour de la mairie du 3e arrondissement. Il n’en reste rien. Rien de rien ! Pas une pierre, sinon dans quelques caves. La tour du Temple où Louis XVI passa ses derniers jours ? Évanouie ! L’immense église Sainte-Marie ? Évaporée ! L’hôtel du Grand Prieur ? Rayé de la carte parisienne ! Vers le milieu du XIIe siècle, l’ordre des Templiers, qui occupait un modeste pied-à-terre du côté de l’actuel hôtel de ville, décide d’acquérir six hectares de marais et de culture au nord de Paris. Il l’entoure d’un mur crénelé et commence à élever de nombreux bâtiments. Voici une chapelle en rotonde qui deviendra ultérieurement une église gothique, un donjon en forme de haute tour carrée (la tour de César), où l’ordre dépose ses archives et son argent. Au siècle suivant, la tour du Temple jaillit hors de terre. Elle est flanquée d’un bâtiment plus modeste. C’est là que les Templiers entreposent le trésor royal confié à leur garde par le souverain.
Refuge des hors-la-loi : Comme on le sait après avoir lu Les Rois maudits de Druon, Philippe le Bel élimine les Templiers pour s’emparer de leurs richesses. L’enclos du Temple est alors donné aux Hospitaliers, lesquels démolissent certains bâtiments et en reconstruisent d’autres. Progressivement, les jardins où les Parisiens venaient cultiver des légumes sont lotis. De nombreuses rues sont tracées. Dans l’enclos du Temple, la justice royale ne s’exerce pas, les impôts ne sont pas prélevés, les corporations n’ont pas accès. Il devient donc le refuge des hors-la-loi, de riches bourgeois ne voulant pas cotiser au trésor royal et des artisans interdits d’exercer dans Paris. L’enclos comptera jusqu’à 4 000 habitants.
Au fil des siècles, l’enceinte est démolie et les principaux bâtiments sont abattus. Notamment durant la Révolution française. Le 13 août 1792, Louis XVI et sa famille sont transférés dans la petite tour du Temple. Puis, un mois plus tard, dans la Grande Tour réaménagée. Le roi occupe le premier étage et la reine, le deuxième. En 1810, Napoléon, ne supportant plus d’avoir sous les yeux la sombre prison du Temple, la fera vendre à un entrepreneur pour qu’il la démolisse. Même sort pour l’église Sainte-Marie et la tour César. L’hôtel du Grand Prieur est le dernier à disparaître sous la pioche des démolisseurs, sous Napoléon III. Source : Le Point
La commanderie des Templiers de Coulommiers
Située en Seine et Marne, elle fut fondée en 1128 et agrandie aux XIIIe et XIVe siècles.
Si le terme de commanderie s’est peu à peu imposé, il ne désigne toutefois au début que les principaux domaines, placés conformément à la règle sous l’autorité d’un commandeur. Durant les premières décennies, ces commanderies sont toutes des donations, donc des des domaines existants qu’il faut au besoin restaurer. Puis très vite, le Temple met à profit sa prospérité pour bâtir de toutes pièces ces « domus templi » qu’aujourd’hui on nomme commanderies.
L’édifice central est toujours la chapelle flanquée de bâtiments conventuels. L’ensemble avec les bâtiments agricoles est parfois fortifié par un mur d’enceinte et des tours comme c’est le cas à Coulommiers. Les XIIe et XIIIe siècles ne sont pas des périodes de paix. Bien entendu, l’aspect monumental et militaire de la plupart des commanderies n’est pas propre à l’ordre du Temple, de grands établissements cisterciens ou clunisiens étaient eux aussi fortifiés. Une commanderie templière est une exploitation et agricole et ce sont les activités propre au terroir (élevage, culture, vigne) qui détermine l’aspect plus que la vocation templière. La foi y est omniprésente qui se traduit par la prière et les heures liturgiques et le respect constant des préceptes. Source : Les Templiers Larousse.
Cette Chronique fait référence à mes publications FB de la semaine du 16 au 19 août 2022.
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