Templiers : parchemin, graffitis, épées, et gisants

Templiers : parchemin, graffitis, épées, et gisants

Le parchemin de Chinon

C’est un document historique qui tendrait à prouver qu’en 1308, le pape Clément V a secrètement absous le dernier grand-maître des Templiers, Jacques de Molay, et les autres responsables de l’ordre du Temple, des péchés que l’Inquisition leur avait reprochés.

Parchemin de Chinon

Ce document, ou plus précisément ses copies ou extraits, étaient connus de longue date par les spécialistes ; la découverte en 2002 et l’étude de l’original conservé aux archives secrètes du Vatican, par l’historienne italienne Barbara Frale, puis sa publication par le Vatican en 2007, ont révélé son existence au grand public.

Le parchemin de Chinon a été daté du 17 au 20 août 1308. Il fut préparé par Robert de Condet, un ecclésiastique du diocèse de Soissons qui occupait les fonctions de notaire apostolique. Les notaires apostoliques publics étaient Umberto Vercellani, Nicolo Nicolai de Benvenuto, Robert de Condet et maître Amise d’Orléans le Ratif. Les témoins de la procédure étaient frère Raymond, abbé du monastère bénédictin de Saint-Théofred (diocèse d’Annecy), maître Berard (ou Bernard) de Boiano, archidiacre de Troyes, Raoul de Boset, confesseur et chanoine de Paris, et Pierre de Soire, superviseur de Saint-Gaugery du Cambrésis. En outre, selon le document, trois autres copies plus détaillées furent rédigées par les autres notaires publics. Les participants signèrent tous les documents et y apposèrent leurs sceaux. Selon le parchemin, « leurs paroles et confessions furent écrites exactement telles qu’elles furent intégrées ici par les notaires listés plus bas, en présence des témoins ci-dessous. Nous avons aussi ordonné que ces choses soient formulées de cette manière officielle et validées par la protection de nos sceaux. »
Le parchemin de Chinon est mentionné dans plusieurs livres de référence sur les Templiers. Par exemple, le parchemin a été publié au XVIIe siècle par Baluze dans un ouvrage intitulé « Vitae Paparum Avenionensis » (Vies des papes à Avignon). En 2001, Barbara Frale a trouvé une copie du parchemin dans les Archives secrètes du Vatican. Deux ans plus tard, elle a publié un article sur sa découverte dans le Journal of Medieval History, et a également consacré un livre en italien à la question. Le parchemin de Chinon fait également partie des documents sur le procès de l’ordre du Temple conservés aux Archives secrètes du Vatican et publiés en 2007. Chinon est la ville française où Jacques de Molay et les autres Templiers ont été interrogés.

https://montjoye.net/parchemin-de-chinon 

Une Histoire de Graffitis

L’Ordre des Templiers est entouré de mystères que nous révèle en partie la Tour du Coudray. Arrêtés et enfermés à Chinon, les dignitaires de l’Ordre ont laissé des traces indélébiles de leur passage au moyen de graffitis gravés dans la pierre.

La Tour du Coudray fut témoin d’un épisode remarquable dans l’histoire des Templiers : ici furent emprisonnés quatre dignitaires de l’Ordre, dont le grand maître Jacques de Molay.

Philippe le Bel était alors en conflit avec la papauté dont dépendait l’Ordre du Temple, il fit donc arrêter et torturer les Templiers afin qu’ils avouent les crimes qu’on leur attribuait. Plusieurs mois après avoir ordonné l’arrestation des hérétiques, le roi Philippe le Bel concédera à les renvoyer devant le pape à Poitiers mais il se ravisera au cours de leur transfert et les enfermera à Chinon. Le pape décidera alors d’envoyer trois cardinaux pour interroger les dignitaires qui passeront aux aveux. Un parchemin confessant leurs fautes et demandant leur repentance fut rédigé à la forteresse, il est aujourd’hui conservé dans les archives du Vatican.

Les dignitaires du Temple laisseront pour trace de leur passage des graffitis dans les geôles de la tour. Ces gravures reproduisent des thèmes religieux récurrents chez les Templiers : Calvaire du Christ, deux croix érigées sur des monticules de cailloux, des lances, un personnage auréolé et un ange. Ce témoignage a grande valeur au regard de ce qui suivit : quelques années après, ces Templiers furent menés au bûcher.

Les caractéristiques d’une épée de templiers 

Source et photo : sushiweb.net

L’épée des templiers est une arme employée durant le Moyen Âge, tout au long des campagnes militaires de l’ordre du Temple, dans le but de mener une cavalerie et une infanterie. Elle est reconnue pour sa taille imposante et sa croix templière en guise d’ornement de pommeau. Il est aussi possible de retrouver un sceau templier sur la garde. Tout au long de l’histoire les épées de templiers ont évolué en matière de design. Autrefois, la cavalerie se dotait d’une arme simple avec une croix au pommeau. Les templiers les utilisaient accompagnés de leurs manteaux blancs et de leurs croix templières. A présent, il est possible de retrouver des épées médiévales avec des ornements diverses et bien imposantes. Il s’agit des épées décoratives au design épuré. Si vous envisagez d’acheter une épée de templier, vous disposez généralement des caractéristiques suivantes : Pommeaux en argent – Pommeaux en bronze – Pommeaux en or. Taille allant de 100 à 110 centimètres – Symboles : croix et sceau de templiers

Gisants – sépultures de Templiers dans l’église du Temple de Londres 

L’église du Temple (Temple Church en anglais, officiellement Temple Church St Mary’s) est une église du XIIe siècle, située à Londres entre Fleet Street et la Tamise, construite par et pour les chevaliers de l’ordre du Temple, et dédiée à Sainte-Marie. Depuis 1608, elle sert de chapelle aux deux Inns of Court londoniennes (Inner Temple et Middle Temple), qui sont des institutions de formation professionnelle pour les avocats et les juges (apparentés aux Instituts d’études judiciaires français). Elle est célèbre pour sa nef ronde et pour ses tombeaux à gisant. Au milieu du XIIe siècle, avant la construction de l’église, les chevaliers du Temple se réunissaient à Old Temple, premier siège des templiers à Londres, situé à High Holborn aux limites ouest de la Cité de Londres, dans un bâtiment établi dès 1128 par Hugues de Payns. En janvier 1215, Guillaume le Maréchal (qui est enterré dans la nef auprès de ses fils, sous l’un des neuf gisants de marbre des chevaliers du XIIIe siècle) servit de négociateur au cours d’une réunion dans le temple entre le roi Jean d’Angleterre et les barons, qui exigeaient que le roi confirme les droits qui leur avaient été assurés par la charte des libertés proclamée par Henri Ier d’Angleterre. Guillaume le Maréchal jura, au nom du roi, que les réclamations des barons seraient traitées durant l’été, ce qui mena à la signature par Jean de la Magna Carta en juin. Plus tard, Guillaume le Maréchal devint régent durant le règne du fils de Jean, Henri III d’Angleterre. Par la suite, Henri exprima le souhait d’être enterré dans l’église. C’est pourquoi, au début du XIIIe siècle, le chœur de l’église fut démoli pour y construire une nouvelle structure plus grande. L’église fut consacrée le jour de l’Ascension de l’an 1240 et comporte un vaisseau central et deux collatéraux de largeur identique. La hauteur de la voûte est de 11 mètres. Henri III avait émis le souhait de se faire enterrer dans l’église, mais modifia ensuite ces dispositions et se fit inhumer dans l’abbaye de Westminster. En 1810, lors de l’ouverture du beau gisant d’évêque en marbre de Purbeck situé dans le collatéral sud du chœur, généralement attribué à Sylvester d’Everdon, on trouva à côté des restes d’un adulte, les ossements d’un jeune enfant, qui furent attribués à un jeune fils de Henri III.

Cette Chronique fait référence à mes publications FB de la semaine du 09 au 12 août 2022.

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