8 mai 1536 – Le malheur des uns fait le bonheur des autres.
Anne Boleyn, son frère George, Lord Rochford, Mark Smeaton, Henri Norris, Francis Weston, William Brereton, Richard Page et Thomas Wyatt était tous enfermés dans le Tour de Londres.
La reine était accusée d’avoir entretenu des relations adultères et incestueuses avec ces hommes qui comprenaient son frère, George Boleyn.
Ce fut un séisme qui s’empara de la cour d’Angleterre. Après cela, il n’y eut pas d’autres arrestations dans le cadre de cette affaire Anne Boleyn.
La reine et sept hommes étaient sous bonne garde. Si beaucoup de personnes à la cour étaient vraiment choquées de ce qui s’était produit les jours précédents, d’autres se réjouissaient pleinement.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres.
Oui, c’est terrible, mais c’est très humain malheureusement.
Certains donc espéraient profiter de la situation pour consolider, voire augmenter leur position auprès du roi et pourquoi-pas obtenir des titres, des terres, des propriétés, toutes sortes de richesses.
C’était le cas des Seymour bien sûr, dont Jane allait être sous peu propulsée sur le devant de la scène, mais c’était aussi le cas d’Henri Fitzroy, le fils illégitime d’Henri VIII qui détestait Anne Boleyn, ainsi que d’autres courtisans comme Lord Lisle, gouverneur de Calais qui fut prévenu des événements de Londres par ses serviteurs, ou encore Richard Staverton de Warfield du Berkshire.
Tous contactèrent le roi pour essayer de mettre la main sur les biens des prisonniers alors que ces derniers n’étaient pas encore jugés.
Ils n’étaient que prisonniers mais on ne bénéficiait pas de la présomption d’innocence à cette période Tudor. Rappelons que la « Chambre étoilée » – « The Star Chamber » dont je vous ai parlé dans un précédent article, pouvait condamner une personne sur un témoignage unique et bien entendu, avec l’accord du roi.
Henri Fitzroy demanda par exemple un domaine qui appartenait à Henri Norris.
Malgré sa rapidité, cela ne faisait que six jours que ces hommes étaient enfermés à la Tour, il ne put l’obtenir, car le roi l’avait déjà donné à Thomas Cromwell.
La cour était une jungle et les vautours n’étaient jamais très loin…
Voici une courte vidéo sur le sujet :
Merci de votre écoute et lecture.
2 réflexions sur « 8 mai 1536 – Le malheur des uns fait le bonheur des autres. »
J’adore cette chronique, je suis passionnée par l’histoire de l’Angleterre et surtout par Henri 8 .
Merci de nous faire revivre ce parcours bien triste d’une femme qui n’a pu donner cet héritier mâle tant attendu.
À demain
Avec grand plaisir Agnès.
Merci de votre message et de vos encouragements. A demain avec plaisir 🙂