9 mai 1536 – Henri VIII écrit à Cromwell
Anne Boleyn, seconde épouse d’Henri VIII était enfermée dans la Tour de Londres depuis le 2 mai. Son frère, George Boleyn et six autres hommes étaient également prisonniers et accusés d’adultère et d’inceste avec la reine.
Ce 9 mai, Henri VIII vint aux nouvelles. Il souhaitait savoir où en étaient les investigations et l’enquête de l’Affaire Anne Boleyn.
Il écrivit à Cromwell pour lui demander des comptes et lui « ordonnant de s’adresser au roi au sujet des questions relative à sa personne, pour son honneur et pour la tranquillité du royaume ».
Le même jour, le roi convoqua un certain nombre de gentilshommes à la réunion du Conseil du roi.
Nous n’avons pas détails sur ce conseil du roi, mais nous pouvons imaginer que le sujet était celui des accusations contre la reine et les hommes qui étaient enfermés dans la Tour de Londres depuis plusieurs jours.
Ce 9 mai, les juges du banc du roi à Westminster ont ordonné aux Shérifs de Londres de réunir dès le lendemain, un grand jury d’hommes discrets et de confiance pour juger des faits dont les prisonniers étaient accusés.
Une liste de 48 hommes fut établie dont la majorité s’est présentée le lendemain, le 10 mai à Westminster devant le juge en chef, John Baldwin et six autres magistrats.
John Baldwin était le beau-frère d’Henri Norris et sa position n’ a pas dû être facile.
Sans le savoir, il ne restait à Anne Boleyn dix jours seulement à vivre. Les choses allaient incroyablement vite.
Il est évident qu’aucune preuve n’avait pu être produite en si peu de temps, mais de toute façon, les dés étaient jetés …
On se demande quand même dans quel état de conscience pouvait être ce jury : probablement tellement terrifié par le roi et sa machine judiciaire.
Voici une courte vidéo sur le sujet :
Merci de votre lecture et écoute.
2 réflexions sur « 9 mai 1536 – Henri VIII écrit à Cromwell »
Bonsoir Chère Sandra,
Vous avez tout à fait raison d’insister sur la cruauté d’Henry VIII et sur la terreur qu’inspirait SA « JUSTICE ».
Déjà en voyant ses portraits on remarque que ses yeux méfiants, sa bouche résolue sont petits et on devine qu’il ne devait pas avoir un rire fréquent et ni très épanoui… Ses oreilles plaquées contre le crâne et son nez aux narines fermées : pas facile de négocier avec un mur pareil ! Finalement, il avait une tête de « bélier », ces grosses poutres qui servaient à défoncer l’entrée des châteaux forts !
Mieux vaut le voir en peinture que de le croiser dans rue ou d’avoir affaire à lui.
De sa grand’mère Margaret Beaufort, il aurait hérité d’un gêne rare empêchant la procréation normale. Excusez-moi, je n’ai pas retenu le nom. Donc ce serait la raison pour laquelle toutes ses femmes ont eu du mal à faire des enfants, les fausses couches succédant aux fausses couches… Les pauvres, quel cauchemar !
Encore un GRAND MERCI Chère Sandra pour votre travail captivant.
Bonjour Monique,
Je vous remercie de votre enthousiasme. Vous m’avez fait rire à la lecture de votre message. Votre analyse est intéressante et je n »avais jamais imaginé Henri VIII en « bélier ».
Merci à vous.
Il est vrai que dans cette chronique, nous présentons les éléments qui se sont enchaînés lors de la chute d’Anne Boleyn et le portrait d’Henri VIII apparaît comme étant celui d’un homme au caractère tyrannique et imprévisible. Il était en tous les cas impitoyable.
Anne, qui espérait sa clémence, fut bien conduite sur l’estrade d’exécution et son discours final, que je présenterai le 19 mai est très émouvant …
Il est certain que le caractère de sa grand-mère paternelle, Margaret Beaufort, était froid et solide. Mais quelle vie avait-elle eu aussi. Je vous en parlerai dans d’autres chroniques.
En plus des souffrances terribles d’Henri VIII, liées à ses ulcères aux jambes, ses problèmes rénaux, son obésité, Henri VIII a pu souffrir du syndrome de Mc Loead, mais cela n’a jamais été prouvé scientifiquement, puisque son corps n’a pas été exhumé pour ces analyses. Je proposerai une chronique à ce sujet sur les derniers travaux de Kyra Kramer qui soutient que les problèmes d’Henri VIII avec des fausses couches et sa nature despotique à la fin de son règne peuvent provenir d’une maladie sanguine héréditaire, du groupe sanguin Kell positif et du syndrome de McLeod.
En vous remerciant encore sincèrement pour l’intérêt que vous portez à mon travail et à mes recherches.
Bien à vous,
Sandra