11 mai 1536 – Coupables pour le jury du Kent
Après la réunion du jury de Middlesex la veille, ce 11 mai 1536, c’est le jury du Kent qui a statué sur les accusations dont étaient victimes Anne Boleyn et les cinq autres hommes de la cour.
Il statuait sur les adultères et inceste qui auraient été commis au palais de Greenwich, East Greenwich et au palais de Eltham.
La réunion a été présidée par le juge en chef, John Baldwin et six de ses collègues.
C’est sans surprise et comme pour le jury du Middlesex le jour précédent, qu’ils ont décidés qu’ils avaient assez de preuves contre Anne Boleyn et les cinq autres hommes accusés.
Ils ont également établi une liste de charges qui étaient les mêmes que celles relevés par les juges de Middlesex.
Là aussi, les dates ne corroboraient pas souvent, comme nous l’avons expliqué dans la chronique d’hier.
Anne Boleyn aurait séduit Henri Norris alors qu’elle venait d’accoucher de la petite Elizabeth deux jours avant. Voici le genre d’exemple qui était totalement faux…
Le premier historien anglais qui a travaillé sur toutes ces dates et qui a mis en exergue toutes ces impossibilité est le Professeur Eric Ives. Il a écrit à ce jour l’une des meilleures biographies d’Anne Boleyn.
Anne et ces hommes furent accusés et injustement condamnés.
A l’époque des Tudor, nous l’avons vu avec la Chambre étoilée, la justice était complètement différente de la nôtre. On ne pouvait être relaxé que si on prouvait son innocence et dans le cas de l’Affaire Anne Boleyn et des fautes dont elle était accusée, ainsi que pour les cinq hommes, il était évidemment impossible de prouver que ces actes n’avaient pas eu lieu.
C’est bien plus tard, lorsque les historiens ont étudié les sources premières, que les faux témoignages et les incohérences de dates ou de faits sont apparus. Il n’y avait pas d’avocat à l’époque pour les défendre.
Au-delà de cela, le jury savait parfaitement ce que l’on attendait de lui, les consignes avaient été certainement très claires et encore une fois, il fallait que tout aille très vite.
Il est évident que la reine et ces cinq hommes n’avaient aucune chance d’avoir des procès équitables.
Voici une courte vidéo sur le sujet :
Merci de votre lecture et écoute.