Henri VII et Elizabeth d’York – morts et effigies

Henri VII et Elizabeth d’York – morts et effigies

Westminster Tombeau d’Henri VII et d’Elizabeth d’York

La mère d’Henri s’éteignait suite à son accouchement, à la Tour de Londres le jour de son anniversaire, le 11 février 1503. Elizabeth eut de somptueuses funérailles. Son corps fut transporté dans la ville de Londres. Son cercueil et son effigie qui portait l’une des robes de la reine, étaient suivis par huit dames montées sur des chevaux blancs, joignant la grande procession. Arrivée à l’abbaye de Westminster, son corps fut temporairement déposé dans l’une des chapelles latérales jusqu’à ce que la chapelle principale où Elizabeth devait reposer soit terminée.

L’inscription sur sa tombe : « Ici repose la reine Elizabeth, fille de l’ancien roi Édouard IV, sœur de l’ancien roi Édouard V, autrefois épouse du roi Henri VII et mère renommée d’Henri VIII. Elle a rencontré le jour de sa mort dans la Tour de Londres, le 11 février de l’année de Notre-Seigneur 1503, ayant atteint l’âge de 37 ans« .

L’effigie d’Elizabeth d’York

Une effigie est une représentation du défunt qui peut être réalisée sous plusieurs formes ; en bois, en cire ou en pierre par exemple. Dans le cadre d’une effigie funéraire, on représente le corps de la personne décédée, que l’on habille avec ses vrais vêtements, ses bijoux et ses attributs, le temps des funérailles. Grâce à cela, on doit reconnaitre immédiatement la personne. L’effigie qui est déposée sur le cercueil est généralement faite en bois, comme celle d’Elizabeth d’York.

Ce mannequin de bois est ensuite habillé, maquillé et doté d’une perruque. Nous voyons sur le visuel n°2 à quoi pouvait ressembler l’effigie d’Elizabeth d’York, au plus près de ce qu’elle fut vivante.

L’effigie est donc un rituel funéraire soucieux de distinguer deux représentations du corps du roi : l’effigie funéraire couchée sur un lit ou un catafalque vide, et le corps royal dans le cercueil.

L’effigie d’Henri VII

Henri VII était le père d’Henri VIII. Je vous ai parlé de lui dans nombreux articles, et je vous ai présenté, le 31 janvier dernier, son effigie en bois, certainement réalisée à partir de son maque funéraire. En effet, dès la mort d’un monarque ou d’une personne très importante, il était courant de réaliser un moulage en cire ou en plâtre de la personne décédée pour ensuite l’utiliser comme modèle pour l’effigie ou le tombeau.

Le masque mortuaire d’Henri VII montrait un visage rasé de près, il était peut-être barbu, comme le montre la reconstruction faciale des photos, ou il a peut-être été rasé après sa mort afin que la cire du masque mortuaire puisse être appliquée plus facilement, car les hommes de cette époque étaient généralement barbus.

Le graphiste Matt Loughrey a produit l’image du roi décédé à partir du masque mortuaire d’Henri VII, qui a été coulé en 1509. Loughrey est le fondateur de My Colorful Past, un projet qui restaure et colorise des images d’archives de personnages historiques.

Bien avant l’invention de la photographie, les masques de cire aidaient à préserver la ressemblance d’une personne avec plus de précision que les peintures ou les illustrations. La restauration d’Henri VII par Loughrey ajoute des détails significatifs et des couleurs naturelles à l’impression du masque moulé, faisant d’un visage mort depuis longtemps, un visage vivant.

📸 Matt Loughrey/mycolorfulpast.com pour la reconstruction et photo 1 en noir et blanc véritable masque funéraire d’Henri VII.

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Sandra Di Giusto, Guide Conférencière, Auteure et Médiatrice du Patrimoine.

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