Henri VIII – Enfance et jeunesse

Henri VIII – Enfance et jeunesse

Buste Henri VIII

Voici un buste représentant Henri VIII enfant, réalisé par Guido Mazzoni, un sculpteur, peintre et enlumineur italien originaire de Modène. Ce buste* en terre cuite peinte et dorée fut réalisé vers 1498, Henri avait alors sept ans.

Royal Collection Trust

Il fait partie des collections royales depuis sa création. A noter, l’ouverture du buste en argile par la bouche, les oreilles et le nez, permit à la vapeur de s’échapper lors de la cuisson. C’est à cet artiste qu’un devis avait été demandé pour réaliser la tombe du roi Henri VII à l’abbaye de Westminster. Toutefois, c’est un confrère qui a été choisi à sa place pour la réaliser ; Pietro Torrigiano. Ce buste d’Henri VIII enfant avait peut-être été offert ou commandé par Henri VII. * 31,8 x 34,3 x 15,2 cm (objet entier). Source : Royal Treasures, A Golden Jubilee Celebration, Londres 2002.

Portraits Henri VIII enfant

Henry VIII as a Child’, (1902). Portrait of King Henry (1491-1547) . (Photo by The Print Collector/Print Collector/Getty Images)

Une gravure très peu connue d’Henri VIII enfant datant de 1902 et réalisé à partir du buste de Guido Mazzoni que je vous présentais hier. C’est une illustration par Albert Frédérik Pollard, un historien britannique spécialisé dans la période Tudor, et publiée par Goupil and Co, (Londres, New York, Paris, Édimbourg, 1902).

Master Crewe as Henry VIII’, 1775 (c1927). John Crewe (1772-1835). Artist Joshua Reynolds(Photo by The Print Collector/Getty Images)

Henri VIII et son fameux portrait monumental peint par Holbein a inspiré de nombreux artistes après lui. En témoigne ce tableau de Joshua Reynolds, un peintre britannique du XVIIIe siècle, qui s’inspira d’Holbein et d’Henri VIII pour représenter John Crewe (1772-1835), deuxième baron Crewe, enfant. Le tableau date de 1775. Crewe était un soldat anglais et un pair d’Angleterre. Il fit partie de la première ambassade britannique en Chine et atteint le grade de général. Il s’éloigna de la majorité de sa famille et passa une grande partie de sa vie en exil volontaire sur le continent. C’est grâce à ce portrait qu’il est vraiment resté connu dans l’Histoire.

A première vue, on pourrait même croire qu’il d’agit d’Henri VIII, mais il n’en est rien. Joshua Reynolds est très connu pour ses représentations de portraits (notamment Miss Bowles et son chien). Reynolds fut le premier président et cofondateur de la Royal Academy. Il était appelé « le prince des portraitistes » tant il s’est consacré à cet art (on lui doit plus de deux mille portraits).

Henri VIII et la mort de sa mère, Elizabeth d’York

Bibliothèque Nationale du Pays de Galles

Voici une enluminure extraordinaire de l’un de ses manuscrits médiévaux les plus importants et les plus finement décorés – The Vaux Passional – Le Passionnaire de Vaux – un manuscrit enluminé, rédigé en français, datant de la fin du XVe, début XVIe siècles. Il est conservé à la Bibliothèque nationale du pays de Galles. C’est un manuscrit essentiellement à la vie et à la Passion du Christ.

Le futur Henri VIII y est représenté pleurant sur un lit suite au décès de sa mère, Elizabeth d’York, dont il était si proche. Elizabeth d’York est décédée le 11 février 1503, des suites de son accouchement. Henri VII reçut ce manuscrit en cadeau, d’où sa représentation au milieu de la page et celle, sur le lit pleurant u jeune Henri et au pied du lit, ses deux sœurs Margaret et Marie. Son frère ainé, le prince Arthur, était décédé le 2 avril 1502.

C’est très émouvant de voir Henri sur le lit vide de sa mère tant-aimée. Il pleure, les bras croisés et ne peut contenir ses émotions. Il a été très affecté par la mort de sa mère, il l’adorait. Il n’avait que 10 ans et a véritablement eu le cœur brisé. Depuis la mort de son frère, il était l’héritier du trône et sa mère n’était plus là pour le guider et l’encourager comme elle l’avait toujours fait.

Son père allait le former et le prendre en main. Mais là, c’était une autre histoire. Père et fils se connaissait à peine. Henri VII ne s’était intéressé qu’à son héritier Arthur et une période de sept années qui commençait et qui allait être très difficile pour le jeune Henri. Leurs relations allaient être brutales et conflictuelles. Le temps de l’insouciance était fini pour le jeune Henri et cela dût être très traumatisant, car il n’avait absolument pas préparé à cela. En tant que fils cadet, son destin n’avait pas encore été décidé. Certes, il était « la roue de secours », le second fils si le premier mourait, mais l’on n’y croyait pas à ce moment-là. On imaginait Arthur sur le trône, successeur de son père et Henri probablement sans une carrière ecclésiastique ou intellectuelle.

La mère d’Henri s’éteignait suite à son accouchement, à la Tour de Londres le jour de son anniversaire, le 11 février 1503. Elizabeth eut de somptueuses funérailles. Son corps fut transporté dans la ville de Londres. Son cercueil et son effigie qui portait l’une des robes de la reine, étaient suivis par huit dames montées sur des chevaux blancs, joignant la grande procession. Arrivée à l’abbaye de Westminster, son corps fut temporairement déposé dans l’une des chapelles latérales jusqu’à ce que la chapelle principale où Elizabeth devait reposer soit terminée. L’inscription sur sa tombe : « Ici repose la reine Elizabeth, fille de l’ancien roi Édouard IV, sœur de l’ancien roi Édouard V, autrefois épouse du roi Henri VII et mère renommée d’Henri VIII. Elle a rencontré le jour de sa mort dans la Tour de Londres, le 11 février de l’année de Notre-Seigneur 1503, ayant atteint l’âge de 37 ans« .

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Sandra Di Giusto, Guide Conférencière, Auteure et Médiatrice du Patrimoine.

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